Je lisais Matthieu Ricard, il parlait d'altruisme. Il expliquait, en quelque sorte, que l'altruiste veut prendre dans ses bras ceux qui souffrent.
C'est un sentiment courant, mais est-il sain ? me suis-je demandé. Celui que l'on croit souffrir a-t-il l'impression de souffrir ? Pour ma part, j'ai eu quelques moments difficiles, mais j'ai jugé que l'aide que l'on me proposait était pire que le mal. Et cela parce qu'elle sous-entendait une relation de dépendance. Car, de quoi a-t-on besoin quand cela ne va pas ? De quelqu'un qui voit nos forces, pas nos faiblesses. Et qui nous fournit l'indication ou les conditions qui nous manquaient pour les réaliser. Marin qui permet à l'albatros de Baudelaire de quitter le pont.
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