lundi 7 mai 2012

M.Hollande aussi dangereux que M.Mitterrand ?

Il est curieux que les sondages aient finalement si bien prévu les résultats de la présidentielle. De mon temps, on disait que l’intervalle de confiance d’un sondage était de 3,2% pour 1000 interviewés (et en plus avec 95% de probabilité, si mes souvenirs sont bons). De plus la méthode des quotas devrait introduire une incertitude supplémentaire. On aurait pu s’attendre à des fluctuations. Mais la tendance a été nette.

Ce qui est aussi curieux est la similitude des scores entre MM.Hollande et Mitterrand.

M.Giscard d’Estaing avait suscité une énorme haine, que l’on a probablement oubliée aujourd’hui. Mais M.Mitterrand représentait la certitude des chars soviétiques sur les Champs Élysées.

Aujourd’hui aussi, beaucoup de gens haïssent M.Sarkozy, à commencer par son propre camp. Du coup, il est tentant de penser que M.Hollande suscite les mêmes peurs que M.Mitterrand. Finalement, les temps changent peu, la plupart des opinions sont figées, seule une fraction de l’électorat fluctue ?

Compléments :
  • Dernier point intrigant concernant M.Sarkozy, ceux qui se reconnaissaient comme de son bord formulent des critiques effroyablement assassines à son endroit, tout en disant que l’on ne peut que voter pour lui : L’exemple suisse.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Mais vous qu'en pensez-vous finalement ?
Le bilan de Sieur Mitterand, ses 3 dévaluations du Franc en moins de 2 ans et les 2 plans de rigueurs dans la même période... c'est de cela que vous parlez en disant que Mitterrand était dangereux ou les petites cuisines politiques, les coups bas, les écoutes téléphoniques etc. ?

Christophe Faurie a dit…

En fait, ce billet ne porte pas sur le sujet de la "dangerosité" réelle de nos présidents.
Il s'interroge, ce qui est un thème récurrent de ce blog, sur comment se prennent les décisions (comment se font les changements).
Je me demande, ici, si, au fond, ce que disent les hommes politiques ne sert pas à rien. Il y a des gens qui votent à droite, même s'ils sont mécontents de la droite, idem pour la gauche. Et peut-être, au milieu, des gens qui ont changé de camp, parce que le comportement de M.Sarkozy leur était insupportable (cf.M.Bayrou), comme à l'époque de M.Giscard d'Estaing.
Des études faites aux USA vont dans cette direction: c'est notre histoire qui déterminerait si l'on est de gauche ou de droite. Tout le reste ne serait que rationalisation...
Pas beaucoup de certitudes, mais sujet intéressant!