mercredi 16 mars 2011

Quel est notre avenir ?

On demande aux enseignants anglais de détecter les ferments subversifs dans les dissertations de leurs élèves, disait la BBC. Inattendu de la part d’un pays qui vend les tickets des Jeux Olympiques aux plus offrants (la loi de l’offre et de la demande, vous savez).

Depuis ses origines ce blog pense que notre monde oscille entre deux extrêmes. L’un dit que l’individu est tout, l’autre qu’il n’est rien sans la société. L’après guerre a été la victoire du second, l’après 68 celle du premier. L'après 2008 me semble être un nouveau retour de balancier. Je pense même qu’il est bien engagé.

Ce qui m’étonne depuis longtemps est que 68 fut un mouvement de beatniks dénudés, et qu’il a fait triompher le marché, l’argent, et une classe ultra-riche et ultra-matérialiste. Est-ce fatalement cela l’individualisme ?

J’ai fini par ne pas le penser. Il me semble, comme je l’observe dans l’entreprise, que le changement « sourit à l’esprit éclairé ». La dislocation sociale de 68 a profité aux puissances économiques, parce qu’elles étaient fortes, déterminées et concentrées sur un objectif simpliste. De même l’après 45 a été technocratique, parce que la science avait gagné la guerre. Elle a donc imposé sa marque à la réaction « collectiviste » du monde aux affres de l’individualisme post 18.

À quoi ressembleront les 30 prochaines années ? Quelle est la force qui leur imposera sa forme ? Pas évident.
  • Les pays émergents ? Ils ne semblent pas avoir de philosophies propres (sinon se replier sur eux, pour l’Asie ?).
  • Les fondamentalistes ? Les exemples de MM.Ben Laden, Bush, Cameron ou Sarkozy semblent nous dire que le fondamentalisme ne donne au mieux que le Jihad ou le chaos.
  • Il est possible que notre collectivisme, répondant à des excès moindres que ceux d’avant guerre, soit modéré. Il sera probablement inspiré, comme les précédents, par des idées (et des individus) simplistes. Ce sont celles qui passent le mieux. 

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