jeudi 29 avril 2010

Actionnaire roi

L’ère de l’actionnaire roi aurait commencé avec un article de MM.Jensen et Meckling en 1976. Ils pensaient que le dirigeant donnerait son meilleur si sa paie était liée à la valeur de l’action et s’il était stimulé par l’investissement privé.

Ce qui n’était pas prévu c’est que la valeur de l’action ne dit pas grand-chose sur la performance de l’entreprise. Et elle est aisément manipulée.

The Economist aimerait un système qui conserve la royauté de l’actionnaire, mais s’assure qu’elle est bien défendue par le dirigeant, que la mesure de son efficacité prend en compte la santé à long terme de leurs intérêts.

Je n’approuve pas. The Economist sous-entend que le dirigeant est tout dans le succès d’une entreprise. Or, une entreprise est un édifice social qui a demandé des années de construction, et qui dépend de manière décisive du tissu économique environnant (sous-traitance, écoles, moyens de transport…). Il est beaucoup plus facile à un dirigeant salarié (à ne pas confondre avec un fondateur) de la détruire que de lui apporter la moindre amélioration.

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