(Le Crédit d'Impôt Rénovation a) coûté (...) 15,6 milliards d'euros (depuis 2005). (Ses 3 vices : 1) la moitié des ménages découvre seulement après le début de ses travaux l'existence du crédit d'impôt, dont les règles ont d'ailleurs été changées sept fois en dix ans (2) seul 1% des biens en location (...) un logement sur deux et (...) les plus énergivores, en ont profité. Ni le propriétaire, qui ne paye pas la facture de l'électricité, ni le locataire, qui n'est pas assuré de passer suffisamment longtemps dans le logement, ne considèrent en effet des travaux de rénovation comme avantageux (3) le crédit d'impôt (est) axé sur l'équipement, et non pas sur la performance atteinte. Il ne parvient ainsi pas à orienter vers les investissements les plus pertinents: (...) 41% des dépenses de rénovation des ménages sont dirigées vers l'installation de nouvelles fenêtres, alors qu'elles sont responsables de 10 à 15% des pertes thermiques d'un logement. (...) l'isolation, à l'origine de quasiment deux tiers des pertes thermiques, capte "seulement" 34% des dépenses. (La Tribune)
Ce crédit aurait surtout enrichi "les professionnels", qui en auraient profité pour augmenter sérieusement leurs tarifs. Nouvel exemple d'énantiodromie ? Les bons sentiments donnent le contraire de ce que l'on attendait ? Pauvre France ?
Mais, pour la même somme, l'Allemagne équipe 13 fois plus de logements... Et si, tout simplement, c'était une question de conduite du changement ? En France, décider c'est agir, en Allemagne, le succès est dans l'exécution ?
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