J'ai fait la recension d'un ouvrage qui expliquait comment beaucoup d'Américains se retrouvaient sans retraite. Pour attirer du personnel, les entreprises leur ont promis des retraites dont elles n'avaient pas les moyens. Lorsque cela a commencé à se faire sentir, des financiers se sont saisis de ces entreprises, les ont mis en faillite, ont liquidé leurs obligations de retraites, qu'ils ont considéré comme une dette junior. De ce fait, ils ont fait de gros bénéfices.
Les spécialistes de droit social qui m'entourent me disent un peu la même chose. Pour avoir la paix, les entreprises françaises ont trop donné, très au delà de ce qui était demandé. Aujourd'hui on est tenté de tout retirer. Et si les Trente Glorieuses nous avaient, aussi, fait des promesses qu'elles ne pouvaient pas tenir ?
(Qu'est-ce qui va se passer quand cela va péter ? Le cas des retraites montre le risque : aller d'un extrême à l'autre, alors qu'il y avait une solution intermédiaire. Au moment de l'explosion, aurons-nous le réflexe du "juste milieu" ? Sa condition nécessaire est probablement la solidarité.)
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