samedi 9 avril 2011

Délit d’entrave

J’ai observé la situation suivante. Une organisation procède à un changement. Pour ne pas être accusée de « délit d’entrave », elle doit informer les « partenaires sociaux » de ses plans, avant ses personnels. Ces partenaires décident de demander un délai d’analyse de deux semaines, qui prolonge le black out, et fait monter l'anxiété. Ils déclenchent aussi une grève préventive, peut-être pour montrer leur force.

Le curieux de l’affaire est ailleurs. La communication est bloquée entre les membres de la direction (l’organisation est extrêmement étendue). Si bien que personne n’étant correctement informé, tout le monde, à commencer par les top managers (qui se méfient de la partie du changement qui dépend de leurs collègues !), est inquiet pour son sort et fait courir les pires bruits. Plus bizarre : le peu que l’on sait du plan est trouvé très bon, y compris par les syndicats… C’est ce qu’on ne sait pas qui fait peur. Mais, voilà, la direction est ligotée et ne peut parler.

Quels enseignements en tirer ? 
  • Notre législation pave l’enfer de bonnes intentions. En tout cas elle n’était probablement pas prévue pour les circonstances actuelles.
  • Le management de l’organisation a fait une erreur. Parce qu’il n’a pas fait confiance à la discrétion de ses collaborateurs directs, il ne leur a fait part que du minimum d’informations possible. L’analyse était juste. Les directeurs ont été incapables de se taire. Et ils ont dit leur inquiétude. S’ils avaient été informés, ils auraient expliqué le changement. 

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