lundi 15 janvier 2018

Romantisme et raison

Le Romantisme rejette la raison. Comme la systémique, Gödel et les neurosciences, il juge que la raison ne fonctionne pas. Ou plutôt que ce qui est réellement important pour l'homme est au delà de la raison. C'est l'idée, aussi, de Kierkegaard et des existentialistes, et de la religion. Comment faire sans la raison ? Passer par l'intuition, l'inspiration. D'où l'importance de l'art pour ces gens. (Camus se disait un "artiste", ce qui m'a toujours surpris : ne l'est pas qui veut.)

La pensée allemande a été romantique, et l'on a vu où cela nous a menés. On n'échappe pas aussi facilement à la raison, et à ses erreurs ?

Pour ma part, je pense que le rôle de l'intuition est indéniable. Eureka, dit Archimède. Toute création commence par un éclair de génie, que l'on serait bien en mal d'expliquer, sinon qu'il lui faut des circonstances favorables (souvent, comme pour Archimède, une vie de labeur). La théorie de la complexité parle "d'émergence". Mais le phénomène est trop rare pour qu'on en fasse un usage quotidien. En conséquence, l'intuition peut fournir un objectif à notre vie. Mais, pour se diriger vers lui, il faut utiliser notre outil imparfait : la raison. Pour cela, il faut essayer de comprendre les défauts de celle-ci, et comment s'en protéger, comme le disait un précédent billet.

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