Amélie Faure, France et innovation
Début 2007, Amélie Faure, alors P-DG de l’éditeur de logiciel Pertinence, et spécialiste du redressement de start up, était venue entretenir le Club économie de la France et de l’innovation. Quelques mois plus tard, sa société était achetée par Intercim, un concurrent américain (elle est maintenant P-DG d’Intercim Europe). L’histoire est intéressante :- Pour elle la France fournit des conditions propices à l’innovation : aides considérables, personnels de très haut niveau (dans son domaine d’activité, la France possède les meilleurs chercheurs mondiaux)…
- Mais voila, ce qui caractérise aussi la France c’est un marché exceptionnellement frileux vis-à-vis de tout ce qui est nouveau, et, pire, qui préfère tenter de réinventer plutôt qu’acheter.
- Que faire ? Partir à l’étranger, et notamment aux USA : tout ce qui peut y démontrer un retour sur investissement rapide y trouve un marché. Et, effectivement, la société est à peine installée qu’elle est achetée par Intercim.
- Cette courte aventure confirme une remarque que me faisait Aurélie Barbaux de l’Usine Nouvelle : les quelques grands innovateurs français (Dassault Systèmes, Business Objects…) ont pu réussir parce qu’ils sont immédiatement sortis du marché français.
Qu’en déduire ?
- Le gouvernement semble parier sur l’innovation pour développer l’économie française, mais comment faire si son marché lui est hostile ? En mineur, comment éviter que les investissements qui lui sont consacrés ne profitent à d’autres pays ?
- L’innovateur doit certainement envisager très tôt de bâtir des filiales à l’étranger. Attention à ne pas s’épuiser à tenter de convaincre le marché national.
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