J’entendais, hier, dire que N.Sarkozy faisait référence au christianisme comme à un des piliers culturels de la France.
Je me suis demandé pourquoi il ne disait pas que notre histoire récente s’était aussi faite contre le christianisme et contre l’Église. D’ordinaire il est fier de notre école laïque. Ne vient-elle pas d’un mouvement, fondateur de notre République, qui a conduit à la « séparation de l’Église et de l’État » ?
D’ailleurs, nous n’avons pas encore renié les Lumières. Or, s’il y a « lumière » c’est qu’avant il y avait obscurité. Et si les philosophes des Lumières se sont appelés philosophes c’est en hommage à la Grèce antique. Ils voulaient fermer la triste et détestable parenthèse du très chrétien âge des ténèbres.
J'en étais là lorsqu'un sociologue interviewé par France Culture m'a montré que je m'égarais. N.Sarkozy voulait seulement susciter une réaction réflexe de la gauche, susceptible de lui aliéner une partie de l’électorat.
Mais, si cette tactique est éventée, ne peut-elle pas se retourner contre lui ? Par exemple,
- n’est-il pas dangereux, pour un homme au comportement de nouveau riche, et dont la vie privée est dissolue, d’évoquer la morale catholique ?
- ne s’expose-t-il pas à un risque de licenciement pour faute grave ? Le rôle d’un président est-il de nous parler du passé, ou de nous proposer un avenir ?
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