Quelle cacophonie ! J’ai l’impression que le PS est un parti où l’on parle sans écouter. Un peuple de « donneurs de leçons », de croisés de la vraie foi. Malheureusement, la foi en question n’est plus aussi unique et inébranlable que par le passé.
Le gouvernement, pour sa part, n’a pas ce défaut : il dépense des fortunes dans des enquêtes d’opinion. Mais s’il écoute, il tend à chercher ses réponses dans un arsenal populiste.
Y a-t-il une logique derrière ces comportements surprenants ? Hypothèse du moment :
- La droite cherche à pousser les intérêts du « business », pour cela elle doit calmer le peuple qui en est la principale victime. Ce qui expliquerait le paradoxe franco-américain : les partis de droite sont des partis populistes.
- La gauche est le parti des bons sentiments, de la morale. Elle cherche à discréditer son adversaire en montrant qu’il est le mal. De ce fait, elle attire vers elle un électorat qui peut s’offrir ce type de considération, donc protégé des aléas de l’économie (fonctionnaires, cadres supérieurs…).
Il n’est pas impossible que chaque parti défende, au fond, les intérêts d’une même élite. Ce sont des enjeux de préséance plutôt que d’idées qui justifient l’opposition des partis. Par contre la piétaille qu’ils manipulent, comme lors des guerres de religion, elle, s’étripe par conviction.
On pourrait avoir ici une explication de la raison pour laquelle les partis considèrent les problèmes du pays comme une abstraction d’une immense complexité : ils ne les concernent pas.
Compléments :
- Le paradoxe franco-américain : Sarah Palin s'en va.
- Sur la droite et son aptitude au « double langage » : Géniale droite.
- La logique du bon sentiment : Le bon plaisir de la Royale Ségolène.
- Sur le problème du pays comme abstraction : Style de Sarkozy.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire