Le Monde fait une observation qui me semble juste : la France veut imposer Michel Barnier comme régulateur européen ; c’est une erreur. Il ne faut pas que ce régulateur puisse être soupçonné de préjugé (ce qui sera le cas s’il est allemand, anglais ou français). Pour moi, le commissaire au marché intérieur doit être un animateur du changement, un donneur d’aide et pas de leçons. Sinon il suscitera une résistance au changement, qui le fera échouer.
Car l’adoption d’une réglementation est un changement. Si l’on suit les techniques de mes livres :
- Préparation du changement : on fera un audit permettant de définir les questions à résoudre, et les solutions envisagées par les uns et les autres, et celles qui sont inenvisageables ; d’où on tirera des objectifs « macroscopiques » qui fassent l’unanimité (qu’attend-on de la réglementation ?) ; et une méthode que suivra la réflexion sur le problème posé (cette réflexion doit aboutir au dispositif de réglementation).
- Construction du plan d’action : un animateur du changement, appliquant la méthode précédente, fera la navette entre les protagonistes de l’affaire, afin de dégager une solution qui les satisfasse tous (négociation).
- Mise en œuvre du plan d’action : promulgation des lois. La question de la mise en œuvre du changement est plus simple dans une administration que dans l’entreprise.
Compléments :
- Ce qui m’a semblé un exemple réussi du processus proposé ci-dessus : Sommet du G20 : bravo ?
- L’article du Monde : Michel Barnier, un mauvais choix pour le marché intérieur européen.
- Donneur d'aide et animateur du changement.
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