lundi 21 mars 2011

Stress et changement

En dehors du « déchet toxique », arme de destruction massive, qu’est-ce qui génère le stress lors d’un changement ? J’identifie 4 facteurs principaux :
  1. Perte de sens.  On ne comprend plus à quoi rime son travail. Ce sentiment est renforcé par une ambiance délétère. Partout des oiseaux de mauvais augure se plaignent. (Vos craintes, si vous n’y prenez garde, peuvent dévaster un collègue fragile…) Que doit faire le manager ? Dire le « pourquoi du changement », sa raison profonde. Demander à l’organisation de concevoir le plan de mise en œuvre du changement. (En vérifiant qu’il répond bien à l’objectif - responsabilité du dirigeant.)
  2. Injonction paradoxale. L’injonction paradoxale est une demande que l’on ne sait pas satisfaire, mais que l’on ne peut refuser (mécanisme inconscient). Elle résulte souvent d’une méprise. Le manager ne voit pas la difficulté de la mission qu’il a confiée à son collaborateur, ou celui-ci a une vision fausse (excessive) de ce qu’on lui demande. Éviter ce problème passe, comme ci-dessus, par dire le « pourquoi », mais demander le « comment ». De ce fait, on ne peut exiger l’impossible, et l’on vérifie qu’il n’y a pas égarement de ses collaborateurs dans des solutions sans issues.
  3. Lien social. Les gens « isolés » souffrent des changements de manière disproportionnée. L’entraide est essentielle (interne, et externe). En complément du processus présenté ci-dessus, il faut identifier les isolés. Et procéder à des travaux d’équipe, ou à un traitement spécifique (faire appel à un coach, par exemple).
  4. Changement. La plupart des entreprises ignorent ce que signifie « changement », et ses conséquences. Le changement demande de faire un travail en plus de celui que l’on fait d’ordinaire : construire le tissu social afin qu’il soit solidaire. Pour cela, le management doit dégager le temps nécessaire, donc réorganiser son planning.

2 commentaires:

Herve a dit…

La grande force des réseaux sociaux (bien utilisés), c'est de lutter sur les 4 axes:

- perte de sens: par un contenu publié régulièrement, on crée un contexte et une sémantique associée à chaque individu
- injonction paradoxale: le chat régulier permet de mieux comprendre la psychologie, les aspirations des uns et des autres
- lien social: sans commentaire
- changement: là aussi, l'explication, l'interaction, le dialogue permettent de justifier le changement

Qu'en penses-tu?

Christophe Faurie a dit…

Brillant!
Je suis effectivement convaincu que les réseaux sociaux bien utilisés donnent une "infrastructure" qui permet de rendre beaucoup plus facile le changement, de "démultiplier" les ressources des "leaders" du changement. Et c'est particulièrement vrai si le changement est sur une grande échelle.