L’art est-il la dimension manquante et essentielle de la vie
humaine ? Tout ce que croit notre très matérialiste société ne serait-il
qu’idées reçues ? Ce recueil de quatre textes d’Oscar Wilde ridiculise le
« bon sens » de
Nicolas Sarkozy, et des dogmatiques de tout bord.
La vie imite l’art, non le contraire. La nature n’a rien de
remarquable, c’est l’art qui lui donne son génie. Mais l’artiste non plus n’est
pas très intéressant. Il n’a rien à dire, il est le jouet de l’art. Ce qui fait
l’art de l’art, c’est le critique. Le critique est l’homme par excellence. C’est
de sa subjectivité, et surtout de la multiplicité de ses interprétations que
naît l’œuvre d’art, qui cherche son identité dans la contradiction et dans sa
réinvention, permanente, par le critique. D’ailleurs il y a de moins en moins
de sujets à œuvre d’art. L’avenir sera critique ou ne sera pas.
Car, la cause des maux de notre société, de sa non
durabilité dirait-on aujourd’hui, est qu’elle est prise entre deux extrêmes
stériles, qui l’enferment dans un cercle vicieux fatal. D’une part une vision
utilitariste de l’action, d’une fin qui justifie les moyens ; d’autre part
une pensée intellectuelle froide et mathématique, à la Platon. Seule
l’esthétique, l’émotion pour l’émotion, peut donner à l’espèce une hauteur de
vue salvatrice. Alors que l’éthique permet au monde de fonctionner,
l’esthétique donne un sens à son existence. L’esthétique n’est donc pas morale,
comme la science elle est au dessus de l’éthique.
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