Le manager est en danger. Soudainement, j'entends cette idée partout : les entreprises sont devenues bureaucratique. Un excès de cadres produit surcoûts et rigidité. Il faut s'en débarrasser. (Microsoft, en exemple.)
C'est d'ailleurs aussi ce que dit le rapport que j'ai écrit avec Jean-Pierre Schmitt. Inattendu, nous sommes à la page. Cependant, je ne suis pas sûr que l'on sache bien ce que signifie cadre ou cadre intermédiaire. Pour nous, il y en a deux types.
- Le cadre proche du terrain (le sous-officier de l'armée), qui a souvent conservé un gros savoir-faire, mais qui aujourd'hui a perdu tous ses repères, vit dans les dysfonctionnements résultant de réformes ratées, et paraît souvent résister au changement.
- Une forme de technocratie gestionnaire et ritualiste (les colonels de l'armée mexicaine), très diplômée, extrêmement coûteuse, qui mène une existence de réunions et de voyages internationaux. Elle a émergé avec le nouveau mode de management, financier, des entreprises.
C'est cette technocratie qui doit être allégée. (Elle ferait donc bien de songer à une reconversion.) Quant au cadre de terrain, on doit lui donner un coup de pouce pour le remettre en selle.
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