Le piège avec les systèmes est qu’il y a système et système.
Nous sommes un système. Mais nous formons système avec notre
environnement. Nos problèmes viennent généralement de là. La difficulté est
de comprendre qu’il faut agir sur le second, mais que le premier n’évoluera
pas. Or, nous avons tendance à faire le contraire. Nous voulons nous changer
(par exemple nous « guérir » chimiquement d’une dépression), alors qu’il
faut changer d’environnement. Il faut remettre la baleine à l’eau disait un
billet précédent. Ce type de changement passe donc souvent par la destruction d’un
système malsain.
Mais ce n’est pas toujours possible. En effet, comme ces
vieux couples, il peut nous être devenu impossible de vivre sans notre système.
Il faut penser à le changer. Par exemple, il serait peut-être bien qu’Alstom,
qui semble avoir une tendance naturelle à pisser le cash, mette en route un
système de « target costing ». Ce faisant, on modifie le « système
Alstom », en lui ajoutant un nouveau « thermostat », un nouveau
contrôle. L’entreprise change de nature. Un peu comme ces voitures jouets qui
deviennent des robots.
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