Comment créer une
société de gens libres, sachant que la liberté individuelle tend à être
interprétée comme signifiant l’esclavage de l’(autre) homme ? Suite de
deux billets précédents sur la liberté.
Les Lumières semblaient penser que c’était la société qui assurerait
la rédemption de l'homme, naturellement porté au totalitarisme. Elle lui donnerait une raison
« humaniste ». Mais les solutions proposées par les Lumières ne me semblent pas fonctionner.
Montesquieu, par exemple, prônait une société dysfonctionnelle. Les forces
susceptibles d’écraser l’homme se contrebalancent les unes les autres
(exécutif, législatif et judiciaire). Or, cela laisse de la place à l’oppression locale, en particulier celle de l’enfant par une éducation
malfaisante. En outre, comme l'a montré la 5ème République, ces pouvoirs peuvent être asservis.
Une meilleure idée me semble être l’écosystème. Autrement dit
éviter le contact direct (long) de l’homme avec l’homme. Toute relation passe
par la médiation de la société vue comme un écosystème. La société doit
elle-même être « équilibrée » au sens de Montesquieu, de façon à
aider l’individu à apprendre à être libre. C'est-à-dire à utiliser correctement
sa raison.
Je vais développer cette idée dans deux prochains billets.
(Une précision concernant l'idée principale de ce billet. Le contrôle de la société doit se faire de
manière « micro », par le lien social, et non « macro » -
pouvoirs qui se contrebalancent – comme dans le modèle de Montesquieu.)
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