Ce qui est
essentiel ne s’exprime pas. J'ai l'impression que c'est ce que disent Bergson et Wittgenstein.
Transformer la vie en concepts, c’est nous transformer
en choses. C’est le lavage de cerveau. C’est le totalitarisme. Mais aussi la révolte
contre ce totalitarisme. D’où des cycles explosifs : oppression,
révolution !
Or, les Lumières, c’est
la raison conquérant le monde. Plus nous serons « intelligents »,
meilleurs nous serons, disaient-elles. C’était « le progrès ». Et si c’était ce progrès, principe de notre
société, qui était notre mal ?
Mais, en affirmant cela, Wittgenstein et Bergson utilisent
aussi des idées ! Et si l’idée était utile quand elle ne veut pas trop en
faire ?
Parlons de logos ?
Le logos des grecs est peut-être le terme le mieux adapté à
la question. C’est, apparemment, à la fois la parole et la raison. Et c’est bien de cela dont
il s’agit. Le logos permet de se comprendre et de structurer la société (lois).
Et c’est cette structure qui permet la liberté, au sein du groupe ! De ce
fait, l’homme peut vivre paisiblement sa subjectivité non exprimable.
Le logos c’est aussi la science. Et la science « marche ».
Par exemple, on parvient à guérir ses souffrances en cherchant à les expliquer.
C’est ce que dit la psychanalyse. Mais, ce n’est pas l’explication qui compte.
C’est le processus de recherche. En simplifiant le monde, la modélisation
facilite l’action. Mais attention : remplacer le problème par l’idée, c’est
le vider de son sens. C’est ce que j’ai découvert en faisant la critique de
film. La critique vide le film de son émotion. Ce n’est plus rien. L’art
exprime l’inexprimable.
Du bon usage de la raison
Notre société est une société de la parole. Il n’y a plus d’espace pour l’émotion. Une société saine demande des structures explicites dans les interstices desquelles puisse renaître l’inconscient porteur de sens. Cette structure me semble être le « bien commun » dont parle Elinor Ostrom. C’est ce qui « organise l’autonomie ». Ce sont les règles qui permettent à la société de fonctionner et à l’homme de s’épanouir. Mais ces règles n’ont pas d’existence ou ont une existence floue. On retrouve là ce que disent Heisenberg et Gödel. 1) Plus on se rapproche de l’idée plus elle devient imprécise ; 2) un système basé sur des idées est « indécidable ».
Illustration : vérité. 1) « Vérité » nous semble avoir un sens. Pourtant dès qu’on veut lui donner une définition qui ne dépende pas de l’interprétation de l’homme (jugement), c’est l’échec. 2) « Si tu dis la vérité tu seras pendu, si tu mens tu seras brûlé. » Il suffit de dire « je serai brûlé », pour faire disjoncter le système. Vérité n’existe pas.
Du bon usage de la raison
Notre société est une société de la parole. Il n’y a plus d’espace pour l’émotion. Une société saine demande des structures explicites dans les interstices desquelles puisse renaître l’inconscient porteur de sens. Cette structure me semble être le « bien commun » dont parle Elinor Ostrom. C’est ce qui « organise l’autonomie ». Ce sont les règles qui permettent à la société de fonctionner et à l’homme de s’épanouir. Mais ces règles n’ont pas d’existence ou ont une existence floue. On retrouve là ce que disent Heisenberg et Gödel. 1) Plus on se rapproche de l’idée plus elle devient imprécise ; 2) un système basé sur des idées est « indécidable ».
Illustration : vérité. 1) « Vérité » nous semble avoir un sens. Pourtant dès qu’on veut lui donner une définition qui ne dépende pas de l’interprétation de l’homme (jugement), c’est l’échec. 2) « Si tu dis la vérité tu seras pendu, si tu mens tu seras brûlé. » Il suffit de dire « je serai brûlé », pour faire disjoncter le système. Vérité n’existe pas.
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