Paul Ricoeur juge ainsi la discrimination positive, qu'il a vue à l'oeuvre aux USA (affirmative action) :
On ne peut pas ne pas évoquer ici la thèse de John Rawls selon laquelle le premier principe de justice, qui pose l'égalité de des individus devant la loi, est lexicalement prioritaire par rapport au second principe, qui demande que dans les partages inégaux prévale la loi de maximisation de la part minimale, autrement dit la protection des plus faibles.
Pour ma part, je crois que le problème de la discrimination positive vient de ce qu'elle ne s'applique pas à tout le monde de la même façon. Aux USA, par exemple, un enfant de riche sera riche quoi qu'il arrive. Il n'a pas besoin pour cela d'être éduqué. Néanmoins, il le sera, parce que les études sont payantes et qu'il peut se les payer. En revanche, perdre une bourse pour l'université peut être un drame pour un "petit blanc". Ceux qui font les lois sont aussi ceux à qui elles ne s'appliquent pas, du fait de leur position sociale et des avantages qu'elle apporte. Et si le second principe de Rawls était la conséquence du premier ?
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