La nature de l'homme est-ce le bien ou le mal ? s'est on demandé. C'est un exemple de "framing", une technique de manipulation. C'est un problème dont la formulation induit la conclusion. Car qu'est ce que le "bien" et le "mal" ? Et l'homme peut-il avoir une nature unique et stable ?
J'expliquais que les médecins semblent avoir limité le nombre de leurs nouveaux collègues de manière à maximiser leurs bénéfices. C'est un exemple d'influence culturelle (au sens anthropologique). Nous tendons à être individualistes. Ce qui fait que nous exploitons tous les goulots d'étranglement que nous pouvons trouver. Les routiers paralysent les routes lorsque leurs intérêts sont en jeu. Mais ils ne sont pas les seuls. Tout ceux qui le peuvent procèdent comme eux. C'est moins spectaculaire, mais c'est généralement beaucoup plus efficace. C'est d'ailleurs ce que disait l'étude de la bureaucratie de Michel Crozier. En effet, la bureaucratie est en monopole, et le bureaucrate individualiste va exploiter sa position de force. Mais tous les peuples ne sont pas comme nous. D'ailleurs, un Français en Allemagne se comportera comme un Allemand. Car il y sera contraint par la pression collective. Les sociétés produisent des contre pouvoirs. C'est la fameuse théorie d'Adam Smith : le mal (l'individualisme) peut produire le bien (un enrichissement général).
Cependant, le laisser faire n'est pas de rigueur. Comme le disaient Aristote et Tocqueville, parmi d'autres certainement, pour éviter les cercles vicieux destructeurs, il faut adapter les lois à la nature (provisoire) de la société, à sa culture.
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