lundi 22 mars 2021

La croisière du Hachich


Ayant perdu presque tout ce qu'il a dans une affaire où il a peut-être bien été roulé, Henry de Monfreid décide de se refaire, dans le trafic du hachisch. Il entend le mot, dans une conversation. Cela lui donne une idée : il a gros à gagner. Il n'y connaît rien, mais tant pis, il apprendra au cours du voyage ! Il sait que le hachich est cultivé en Grèce, et qu'il y a des Grecs à Port-Vendres. Il s'y rend, interpelle un Grec, qui lui donne une adresse dans son pays. Comme il ne connaît rien, comment ne pas se faire escroquer, à nouveau ? Tout est une question de présence d'esprit ! Il repart avec son chargement (600Kg). L'affaire consiste à transporter le hachich, qui n'est pas totalement proscrit, en Egypte, en passant par la Mer rouge, pour approvisionner des Grecs, les distributeurs locaux, plus ou moins parents des autres. 

Parmi les nombreuses péripéties de son Odyssée, une tentative de débarquement pour chercher de l'eau, fait croire l'Italie à une offensive de l'armée turque (l'histoire se passe durant la guerre de 14) !

Monfreid c'est le Jules Vernes du hach. Il a raté d'un rien le concours de Centrale (qu'il a dû préparer seul, s'étant fait exclure des classes préparatoires). C'est un aventurier scientifique. Un esprit qui analyse en permanence, tempêtes et coups du sort, mais aussi cultures et nature. Avec une dimension qui ne se trouve pas chez Jules Vernes : il vit dans un monde où la confiance est tout, mais où l'on ne sait jamais à qui se fier. Monfreid c'est, enfin et surtout, le débrouillard, le Français du peuple et des contes populaires, qui n'a pas peur du Diable, parce qu'il est le plus malin.

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