mardi 1 juin 2010

Decommedia

« Le théâtre pour sensibiliser à l’accueil, l’intégration et le management des personnes en situation de handicap » : présentation de Decommedia à laquelle j’étais convié ce matin. Beaucoup de monde. L'entreprise s'intéresserait-elle au théâtre ?

J’en retiens que handicap a eu d’abord le sens d’un échange entre biens de différentes valeurs (le procédé s'appelait hand in cap), puis l’acception sportive : une difficulté imposée au meilleur. Le handicapé nous serait supérieur ? Probablement : pour compenser un handicap, il faut développer ses capacités au-delà de la normale.

Je retiens surtout que nous ne connaissons rien au handicap (il va bien au delà de ce que je pensais) et à la législation qui l’accompagne. Les gouvernements votent des lois et semblent s’attendre à ce qu’elles soient mises en œuvre par miracle. Idem pour les dirigeants qui recrutent des handicapés sans se préoccuper de leur accueil dans l’entreprise, et de préparer leurs personnels. Éternelle et déprimante question de notre incapacité génétique à la mise en œuvre du changement.

En fait, Decommedia, c’est le changement par le théâtre. Et ce changement se fait en utilisant la technique que j’ai appelée « ordinateur social » dans mon dernier livre. La pièce de théâtre provoque l’identification, met au jour un problème qu’on ne voulait pas voir, parce qu’on ne savait pas le résoudre (le handicap n’est qu’une des questions que traite Decommedia). C’est alors à la salle, aux membres de l’entreprise, de lui trouver une solution. Solution fatalement unique, puisque la culture de l’entreprise est unique. Pour animer ce changement, un expert – donneur d’aide - est là. Il apporte une information (sur la réglementation, sur ce qu’est le handicap…) et il anime le processus de résolution collective en lui apportant la ligne directrice d’une méthodologie.

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