vendredi 31 décembre 2010

Révolution industrielle

BBC 4 parlait des « conséquences de la Révolution industrielle », hier matin.

J’en retiens que la transformation s’est faite sans beaucoup de résistance. La campagne est allée à la ville.

Le changement a été radical, pourtant. La vie est devenue urbaine, les machines et les usines sont apparues partout. La population, qui vivait jusque là au gré des saisons, avec pas mal de loisirs, a subi la discipline des horaires industriels. La vie communautaire s’est transformée aussi. Les déplacés créent de nouveaux modes de vie sociale, mutuelles (friendly societies), syndicats, communautés religieuses. Ce qui évite, peut-être, une révolution, non industrielle.

En fait cette période fut effectivement une révolution pour l’espèce humaine. Pour la première fois elle a connu une croissance démographique forte sans qu'elle déclenche une « réaction malthusienne ».

Les conditions de vie de la classe ouvrière étaient-elles abjectes ? Le niveau de vie croit dans la seconde moitié du 19ème siècle. Mais avant ? Les optimistes semblent argumenter que l'abjection était encore plus grande lors des siècles précédents. La Révolution industrielle, d'ailleurs, n’a pas eu que des désagréments. Cependant, il y aurait eu stagnation du salaire des hommes alors que la taille de la famille augmente. L’épouse n’aurait pu apporter de revenu complémentaire, ses emplois traditionnels ayant disparu.

Finalement, d’où est venu le déclin de l’Angleterre, à partir de 1850 ? En partie du libre échange, qu’elle croyait la raison de sa prospérité. Ses concurrents ont acquis à bon compte sa technologie et l’ont développée à l’abri de barrières protectionnistes. L’éducation est surtout coupable. L’Angleterre n’a pas su passer du « bricolage » des temps héroïques à une démarche scientifique, comme l’Allemagne par exemple. Les héritiers des entrepreneurs ont reçu un enseignement classique traditionnel, inadapté au développement de leurs affaires.

Compléments :

Aucun commentaire: