Dans un précédent billet, j’expliquais le point de vue anglo-saxon concernant la dislocation de la zone euro.
Il existe une autre façon d’interpréter notre histoire, qui ne le contredit pas totalement. Si la zone euro est mal fichue – ce dont se gargarise l’économiste anglo-saxon ou assimilé, c’est par dessin. Ses créateurs ont profité d’un de nos moments d’inattention pour nous balancer dans un changement dont ils ne savaient pas comment nous pourrions nous tirer, mais dont ils étaient sûrs que, si nous y survivions, nous serions unis. (S'ils avaient essayé de créer une union fiscale du type de celle des USA, ils auraient été défaits par les résistances nationalistes.)
Or, c’est effectivement ce qui pourrait nous arriver. Qu’ils le veuillent ou non, les endettés perdent de plus en plus de leur autonomie, et l’Allemagne se trouve ligotée à leur sort. Il pourrait arriver un moment où il faudra choisir entre le chaos à l’anglo-saxonne, la fin de la zone euro, et le renoncement à l’égoïsme nationaliste mesquin, qui a le vent en poupe actuellement.
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