vendredi 20 septembre 2013

Industrie aéronautique française : la fin ?

Ai-je raison ? Des bruits que j'entends, j'aperçois un scénario pour l'industrie aéronautique française : la fin. Airbus s'étant établi aux USA va utiliser les sous-traitants de Boeing. Ceux-ci sont très gros, et la sous-traitance française ne pourra pas s'aligner. Fidèle à sa tradition, l'administration française chercherait à concentrer la dite sous-traitance (un champion national ?). Vu le taux de succès de ce genre de manœuvre, on peut estimer qu'elle conduira à un désastre qui coûtera cher au contribuable.

Question : M.Enders aurait-il réussi un extraordinaire tour de passe-passe ? Il se débarrasse de ses actionnaires étatiques allemands et français, et il exporte plus d'un siècle de savoir-faire européen aux USA ? En laissant un désert derrière lui ? Il se trouve que, si j'en crois The Economist, la demande d'avions passerait du long au moyen courrier. En conséquence, à une période d'innovation (A380...) succéderait une période de modification de l'existant : plus de passagers, mais moins d'essence, et des moteurs moins puissants. Une période plus favorable aux acheteurs qu'aux ingénieurs ? La chance sourirait-elle au gestionnaire à courte vue ?

Quant à la sous-traitance française que devrait-elle faire ? D'après ce que j'ai vu de l'équipement automobile, elle aurait tout intérêt à ne pas se laisser entraîner dans une stratégie de volume et de prix bas. Elle devrait faire comme Bosch et Valéo : rechercher des innovations dont les constructeurs ne peuvent se passer. Ce faisant, demain elle travaillera avec les concurrents d'Airbus et de Boeing. (Et l'on peut être très rentable sans être gros !)

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