lundi 19 janvier 2015

Charlie divisé

D'après un article du Monde, les caricatures de Charlie sont l'affaire d'une petite minorité. Car même chez Charlie, il y avait deux camps. Ceux qui les voulaient, et ceux qui ne les voulaient pas. (Et Wolinski qui, après coup, semble avoir pensé qu'il avait été une erreur de les publier).
une violente polémique s’était engagée, divisant la rédaction de Charlie, les partis de gauche, et jusqu’aux intellectuels. Le Prix Nobel de la paix Elie Wiesel avait pris le parti de Philippe Val, comme Bernard-Henri Lévy, Elisabeth et Robert Badinter, Pierre Lescure, Elisabeth Roudinesco, SOS Racisme et d’autres. En défense de Siné, des dessinateurs comme Rémi Malingrey et Lefred Thouron et, au sein de la rédaction, Cavanna (qui évoquait en 2011 l’affaire dans son dernier livre, Lune de miel), Willem, Tignous, ou des journalistes comme Michel Polac et Sylvie Caster. Mais aussi, dans les colonnes du Nouvel Observateur, Delfeil de Ton, qui accuse depuis longtemps Val d’entraîner Charlie dans un combat sionisto-islamophobe.
Plusieurs choses me paraissent étrange dans cette affaire :
  • Comme le dit la citation précédente, Charlie Hebdo est un organe du pouvoir. Or, il emploie la rhétorique des Misérables. Et contre qui utilise-t-il ce pouvoir, s'il est du côté des dominants ?
  • Pourquoi l'attentat contre Charlie Hebdo a-t-il fait oublier que des juifs avaient été tués parce qu'ils étaient juifs ? Et que des policiers avaient laissé leur peau pour la liberté de la presse, et pour des "pseudo libertaires", qui passent leur temps à les conspuer ? Il est normal de mourir pour son combat (les journalistes) ; il est glorieux de mourir pour ses valeurs (les policiers) ; il est inadmissible de mourir pour les idées des autres (les "Juifs"). N'est-ce pas cela l'ordre des choses, chez nous ? 

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