samedi 27 février 2010

Quai Branly

De l’extérieur le musée me fait penser à un porte-conteneurs. Et ça ne donne pas l’impression d’un bon état. À un endroit la pluie traversait le toit et tombait sur l’œuvre d’aborigènes australiens.

Jadis, chaque roi ou empereur donnait un nom au style de son époque. Il faudrait reprendre la tradition. La Grande bibliothèque, le Front de Seine, le Musée du Quai Branly… sont du style Vème République. À l’image du goût de nos présidents : laid et prétentieux. Probablement le style que Tocqueville avait en tête lorsqu’il prévoyait la disparition de ce que son époque avait de beau et de grand.

L’intérieur est sombre. Lugubre même. J’ai trouvé les objets petits et tristes. Un peu comme si l’on avait pris les jouets de nos ancêtres pauvres.

S’il y a musée, c’est que l’on s’attend de nous que nous nous émerveillions. Que nous trouvions ce qui y est aussi beau que ce que nous avons produit. Ne sommes nous pas la quintessence de la bienpensance ?

Mais que sont ces objets sans la société qui était autour d’eux, sans la signification et l’amour qu’elle leur apportait ? Pas beaucoup plus que le jouet qui a fait le bonheur de nos ancêtres ?

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