Comment faire qu’une partie d’une organisation, éloignée du cœur de son activité et promise à la fermeture, ne sombre pas dans la dépression ? m’a-t-on demandé il y a quelques jours.
Comme d’habitude, je réponds qu’il faut procéder à un exercice de « socialisation ». Lorsqu’un groupe humain se soude autour d’expériences réussies, vécues en commun, ses composants peuvent s’éloigner les uns des autres sans perdre leur motivation pour l’intérêt général. Il se trouve qu’Henry Mintzberg, que je lis actuellement (Structure et dynamique des organisations), dit comme moi. Et il explique que c’est ainsi que procède la CIA pour s’assurer que ses agents servent fidèlement leur pays.
En fait Mintzberg et moi avons tort. Dans « Réforme de l’ISF : marché de dupes » (Les Echos du week-end dernier), Philippe Villin, reprenant une argumentation aussi vieille que le monde, explique que si l’on est méchant avec les riches, ils iront à l’étranger, et qu’il vaut mieux avoir des riches qui paient peu d’impôts que des « artisans taxis et chauffeurs de bus ». Autrement dit le riche n’est pas « socialisable ».
Compléments :
- Curieusement, les riches anglais, eux, le seraient. Le riche français seul apatride ?
- Par ailleurs, même asocial, le riche a peut-être des intérêts locaux ?
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