mercredi 31 août 2011

Crise d’adolescence

Que sait-on des crises d’adolescence ? Je suis allé me renseigner dans un manuel de psychologie pour débutants. (MALIM, Tony, BIRCH, Ann, Introductory Psychology, Macmillan, 1998.)
  • Ces crises ne sont pas universelles disent certains psychologues qui reprochent à leurs collègues d’avoir tiré des généralités de cas exceptionnels. Mais j’imagine qu’elles doivent être suffisamment marquantes pour que l’on en parle autant…
  • Il semblerait qu’à l’adolescence se joue la création d’un sens du moi, de l’identité individuelle. Ce qui se passerait par étapes. D’abord, pas d’engagement, puis une adhésion hésitante aux valeurs des autres, une crise d’identité, et finalement le choix de valeurs propres (Macia). L’individu ayant réussi sa mue doit avoir une l’impression de cohérence dans l’espace et le temps, et avec la perception de lui qu’ont les autres (Erikson). Parallèlement, il y aurait, aussi par phase, développement du sens moral (Kohlberg). Tout ceci pourrait être lié à la complexité de notre société, Margaret Mead n’ayant rien observé de tel dans les Samoa.
Pour ma part, je me demande s’il n’y a pas une sorte d’acquisition de conscience au moment de l’adolescence.

Auparavant l’enfant est « irresponsable » au sens où il semble faire n’importe quoi. En fait, il apprend par essais et erreurs, un peu comme une mouche contre un carreau. Et la « punition » fait partie de l’apprentissage, mais elle ne l’affecte pas (sans quoi l’apprentissage serait insupportable). Je soupçonne qu’arrivé à l’adolescence, cette phase d’apprentissage irresponsable s’achève. L’individu doit devenir autonome, il doit se donner un but et il n’a plus le droit d’entrer en collision avec la société. Et ce au moment même où il devient capable de souffrir.

L’exercice doit être d’autant plus difficile que les objectifs que son milieu lui fixe sont complexes, ou contradictoires, et qu’il manque de références dont il puisse s’inspirer. 

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