mercredi 3 août 2011

Reflux de la vague d’outsourcing

Quelques-uns des pires désastres économiques de ces dernières années ont été causés ou aggravés par l’externalisation. Il y a huit ans, Boeing, le plus gros fabricant d’avions américain, a décidé de suivre l’exemple des fabricants automobiles et d’utiliser des sous-traitants pour faire le gros œuvre de son nouveau 787 dreamliner. Ce fut un cauchemar. Certaines pièces ne s’ajustaient pas. Parmi les dizaines de sous-traitants, certains n’arrivèrent pas à livrer leur composant dans les temps, malgré qu’ils aient sous-traité leur travail à des sous-sous traitants. Boeing a dû reprendre des fournisseurs pour leur éviter de disparaître. Si le Dreamliner sort des lignes de production à la fin de l’année, comme le promet Boeing, ce sera avec un surcoût de plusieurs milliards et trois ans de retard.
On constate le désastre qu’a été l’outsourcing. C’était bien une mode de management.

Mais difficile de revenir en arrière : les entreprises n’ont plus les compétences sous-traitées.

L’outsourcing n’est pas mort, mais dorénavant il devrait être plus intelligent. (The trouble with outsourcing)

Compléments :
  • J’avais fait ce constat dans un livre, il y a quelques années. Simple bon sens. Que les entreprises n’aient pas voulu le comprendre montre probablement qu’elles préféraient les illusions à court terme à une gestion durable de leurs affaires. 
  • Billet de ce blog sur ce sujet. Et désaccord avec Hervé Kabla...
  • L'article explique aussi que l'Angleterre a externalisé 10% de son emploi...

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