mercredi 31 août 2011

Systemic Cameron ?

En termes de déficit, la situation de l’Angleterre est légèrement plus mauvaise que celle de l’Espagne. Sa croissance est identique, et son inflation atteint 4,4%.

Il y a peu elle payait ses emprunts au même taux que l’Espagne. Dorénavant, elle est vue comme un des pays les plus sûrs du monde. Elle est triple A, et, contrairement à la France pourtant dans une bien meilleure situation qu’elle, personne ne songe à lui disputer sa note. En fait, eu égard à son inflation élevée, elle emprunte à un taux nettement négatif…

Ça n’aide pas son économie : ses entreprises ont amassé un argent qu’elles ne veulent pas dépenser. Mais ça permet à son État de se désendetter, en renouvelant sa dette par une dette moins chère. (Whatever floats your boat)

Ce qui m’amène à penser que j’ai eu tort. La politique de D.Cameron est beaucoup plus intelligente que ce que dit ce blog :

Ses réformes condensent toutes les erreurs que l’on peut commettre en termes de conduite du changement. Et les premiers résultats obtenus sont pires qu’on aurait pu le craindre. Mais elles ont convaincu les marchés que l’Angleterre était un pays sérieux.

Parallèle avec la crise du sud est asiatique en 1997 ? Alors, on a fait la volonté des marchés (rigueur), le contraire de ce qui était bon pour les pays concernés. On a jugulé la crise, mais la région en est sortie exsangue. Ne voulant plus connaître cette situation, elle a accumulé d’énormes réserves… (D'où déséquilibre et crise ?)

Compléments :
  • KRUGMAN, Paul, The Return of Depression Economics, Princeton 1999.
  • Si l'on poursuit la logique de ce billet, il semblerait que les marchés financiers poussent naturellement à un repli sur soi des nations, c'est-à-dire soient leurs propres ennemis... La finance internationale serait-elle naturellement instable ?
  • Pourquoi nos banques souffrent-elles ? Début du parallèle avec la crise asiatique. 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La France dans une bien meilleure situation que le Royaume-Uni ? Les taux de croissance actuels sont similaires, les endettements mesurés en dette publique / PIB à peu près équivalents sauf que la dette brittanique est érodée par une inflation effectivement autour de 4% (plutôt en deça) chez nos voisins d'outre-manche, alors que leur taux de chômage est significativement plus bas ?