Le procès de Madame Lagarde aura été, en fait, celui du CJR, devant lequel elle a comparu. Il semble qu'il y ait une condamnation quasi unanime du CJR, par les candidats à la présidentielle. Signe que les politiques doivent sentir que l'opinion est mécontente. Ce que l'on reproche au CJR, c'est que, depuis ses origines, l'affaire du sang contaminé, des politiques jugent des politiques, et ne les condamnent jamais. (Mais, le CJR semble avoir été un progrès par rapport à la Haute Cour de Justice qui l'a précédé.)
Pour moi, le rôle de la justice est moins de condamner que de créer des précédents. C'est l'occasion de réfléchir à une question nouvelle, et de faire sortir des règles pour la "juger", au sens "mesure" du terme. Quant à la peine, celle qui me semble la plus terrible est de laisser l'accusé en face de sa conscience. Avec une telle définition, seul le CJR a eu droit à un procès en règle, effectivement.
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