M.Macron serait-il en train de trouver une façon efficace de communiquer ? Il convoque des journalistes qui ne pensent pas comme lui, et ils parlent des sujets du moment, sans politesse excessive.
Il faut du talent pour employer cette méthode. Visiblement, M.Macron a un plaisir certain à affronter le mécontent. Martin Seligman qualifierait cette capacité "d'optimisme" : M.Macron est enchanté par ce qui rendrait la plupart d'entre-nous fous : une opposition frontale. Clémenceau lui ressemblait probablement.
Cela ressemble à un phénomène paradoxal, que j'ai souvent observé. Il suffit qu'un dirigeant discute avec des gens mécontents, en reprenant leurs arguments !, pour faire cesser le mécontentement. Mon hypothèse ? Drame de la solitude. Ce qui crée l'inquiétude d'une société, c'est la conviction que son dirigent n'est pas au courant de ce qui s'y passe (ou qu'il est incompétent). Découvrir que le dirigeant existe et qu'il est ferme dans ses convictions rassure ses collaborateurs. Le mécontentement est un appel au secours.