Il n'y a rien qui change aussi vite que des prévisions météo à quinze jours. Cela peut même changer dans l'heure. Pourquoi faire des prévisions, dans ces conditions ?
Ce qui est curieux est que les modèles mathématiques qui sont à l'origine de ces prévisions sont aussi ceux auxquels ont doit le "battement d'aile du papillon" : une incertitude microscopique a un impact macroscopique. Autrement dit, il n'est pas impossible qu'ils soient impropres à toute prédiction ! (La raison en est simple : la prévision du jour J+1 se fait en fonction du jour J. Or, le jour J est incertain.)
Au fond, nous avons maintenant une science d'individu et de marché. Chacun arrive avec son idée, son "produit", son modèle "numérique" et son ordinateur, et affirme qu'il a raison, et, c'est au "marché" de faire le tri, à Dieu de reconnaître les siens. Sauf que cela n'a aucun sens de trier de mauvaises idées.
Et si l'on en revenait à la manière dont on faisait la science quand on n'avait pas d'ordinateurs ? On constaterait à nouveau que le temps est une question de masses d'air. (Elles se repèrent par le type de nuages qu'elles produisent, et par la pression.) En conséquence, ce qui compte est de savoir quand il va y avoir changement de masse d'air. A ce moment, il y a changement de temps. Une telle science est une science d'équipe, qui est capable de descendre de sa bicyclette pour se regarder pédaler, ou, pour parler comme Platon, de sortir de sa caverne. C'est une méta météo.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire