La sociologie est la science des sociétés. Mais elle me semble dans une impasse.
Une science des sociétés devrait regarder notre société "de l'extérieur", pas "de l'intérieur" comme aujourd'hui. On constate alors qu'elle a un comportement qui n'est pas aléatoire. Les Chinois, par exemple, lorsqu'ils disent que le monde passe du Yin au Yang, et inversement, voient probablement juste. Comme un vol d'oiseaux migrateurs, la société obéit à des lois d'organisation "émergentes", qui produisent ce qu'Emile Durkheim a appelé des "faits sociaux". La société a des caractéristiques particulières. Par exemple, elle est "conservatrice" ou "innovante". Ces faits sociaux ont leurs caractéristiques, et leurs pathologies. Par exemple, selon Durkheim, il y aurait un taux "normal" de suicides (suicide = fait social), et un taux excessif (pathologique). De même, promouvoir l'innovation (fait social), produit le crime, qui est une forme d'innovation. On peut donc limiter, mais pas éliminer le crime. De même que l'on ne peut pas éliminer les accidents d'auto, à moins de ne plus rouler.
Contrairement aux oiseaux migrateurs, l'organisation de la société évolue. On passe, par exemple, de la société bureaucratique d'après guerre, au libéralisme du dernier demi siècle. L'un étant produit par l'autre, dans un enchaînement de contraires, qui ressemble à la dialectique de Hegel.
Cette sociologie est une science de la décision. Elle nous dit le coût de nos choix de société (par exemple de l'innovation). Elle nous avertit aussi des pathologies de cette société.
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