samedi 18 décembre 2010

Sortir des idéologies

Article sur le moyen-âge anglais. Surprise. L’homme de l’époque avait quasiment sa taille actuelle, il était solide et avait d’excellentes dents (peu de sucre). La déchéance physique serait le fait de l’ère victorienne ! Le « progrès » aurait-il plongé une énorme partie de la population dans l’abjection ?  

Ce qui m’a ramené curieusement à un texte de Serge Antoine, pionnier du développement durable. Il parlait des résidences secondaires. Dans mon enfance, le progrès c’était la résidence secondaire. Du coup, on bétonnait les littoraux, ce que l’on commençait à trouver extrêmement préoccupant. Je comprends aujourd’hui que nous découvrions que notre développement n’était pas durable.

Car, jusque-là, « développement » signifiait faire profiter toute la population de ce qu’avaient les plus fortunés. Ce n’était pas tenable, alors nous en sommes revenus à la solution victorienne ?

Cela aurait déprimé Aristote. Pour lui la démocratie, qui vise à faire de tous des égaux (communisme ?), et l’oligarchie, qui fait de l’inégalité la norme (néoconservatisme et Angleterre victorienne ?), sont instables. Elles veulent construire la société à partir d’un de ses composants, en éliminant l’autre, qui lui est nécessaire.

Autrement dit, il faut des riches sans ostentation, dévoués à l’État et qui ne considèrent pas le pauvre comme un mal à éradiquer, et une classe moyenne importante, satisfaite de son sort et qui ne voit pas d’injustice dans la différence. De l'importance de cette classe dépend la solidité de l’édifice social, dit Aristote.

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