- Tocqueville pensait que le commerce, donc la marine, seraient l’avenir du monde. Pourquoi la marine américaine était elle aussi puissante ? Les Américains construisaient rapidement des bateaux peu solides, et, en les poussant à leurs limites, en couvraient la planète. Ce que produit l’Amérique est peu optimisé, peu durable. Sa force est la vitesse : son économie repère très vite une opportunité et l’exploite tout aussi rapidement. Lorsqu’il partait, le pionnier de l’Ouest faisait brûler sa maison pour en retirer les clous.
- Bill Gates a été le Tiger Woods de cet art. Un génie presque inconcevable. Pendant trois décennies, il a avancé en marche forcée. Sa conception de la qualité ? Un « quick and dirty » ni fait ni à faire. Aidé par un art du bluff exceptionnel, il a pu ainsi battre à la course tous ses concurrents. Et dominer le monde. Que reste-t-il ? Une sorte de no man’s land sans talent et sans intérêt.
Références :
- Sur l’époque où Bill Gates vivait encore : WALLACE, James, ERICKSON, James, Hard Drive: Bill Gates and the Making of the Microsoft Empire, Collins, 2005 (premier tirage en 1992).
- TOCQUEVILLE (de), Alexis, De la démocratie en Amérique, Flammarion, 1999.
- Un autre zombie américain : Service rendu à IBM
2 commentaires:
Faut-il bruler Microsoft pour en retirer les clous et reconstruire a coté? ... Rendons quand meme hommage a Gates, son entreprise a structuré le marché du logiciel durant de nombreuses années. Avant Windows, qui savait ce qu'etait un systeme d'exploitation, a part les rares utilisateurs de Mac? Ce n'est pas avec CPM ou DOS que l'informatique moderne aurait percé, ce n'est pas non plus avec Unix...
C'est juste. Et ça illustre mon propos. Ce que fait l'Amérique n'est pas inutile mais est "Quick and dirty". Avec elle la cuisine devient du Fast food.
Et encore McDo a une éthique de la qualité. Peut-on en dire autant de Microsoft ? (cf. ses dernières livraisons.)
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