vendredi 17 juillet 2009

New Fabris et rationalité de la vengeance (suite)

Ce matin, j’entendais un membre de la CGC expliquer que les personnels qui menaçaient de faire sauter leur usine mettaient en péril leur carrière : qui voudrait les employer maintenant ?

Cet homme n’a pas compris que ce qui rend l’homme rationnel est son irrationalité. Quand il est face à une injustice, il ne calcule plus, c’est son instinct qui le guide. Et son instinct le pousse à mépriser son intérêt personnel, comme le note la CGC. Car, ce faisant il sert la société : s’il reste un espoir de réglementer la banque, c’est la peur qu’elle a de tels mouvements de foule.

Compléments :

3 commentaires:

Anonyme a dit…

S'agit-il vraiment de vengeance? C'est plutôt une manière de faire pression pour être écoutés.
Je ne suis pas sûre que ce soit un instinct qui pousse à agir. Je vois ces actes plutôt comme une révolte raisonnée.

Christophe Faurie a dit…

Effectivement, cela peut-être vu comme raisonné.
Cependant, je tends à penser que la CGC n'a pas tort: comment arriver à se recaser quand on a "New Fabris" sur son CV ? Et en plus, il y a le risque de ne rien obtenir.
C'est pourquoi, il me semble qu'il s'agit plus d'une question d'honneur, qu'un calcul rationnel à court terme.
Par contre, dorénavant les entreprises vont devoir prendre en compte ce type de menace dans leurs business plan, et éviter le licenciement en force (en fait, celles qui sont correctement gérées le font déjà).
Il est donc vraisemblable que les bonbonnes de New Fabris vont moins rapporter à ses employés qu'aux employés d'autres entreprises.

Anonyme a dit…

"New Fabris", qui s'en souviendra dans quelques mois quand l'histoire sera balayée par tant d'autres?

Il faut aussi relativiser ce qui se dit. On crie au terrorisme mais les terroristes en question sont des gens comme vous et moi. En effet il s'agit d'une question d'honneur et beaucoup de gens le comprennent.
Servir aux employés des autres entreprises est déja une noble cause.

En même temps qui a envie d'être embauché par un patron ne voulant que des moutons dans ses rangs?