Pourquoi résistons-nous à ce qui est bon pour nous ? demande un article. Pourquoi l’anesthésie a-t-elle été adoptée rapidement, et
pas les antiseptiques ?
Le changement échoue à cause d’une erreur. On croit qu’il
suffit que quelque-chose soit bon pour qu’il soit spontanément adopté. Or, « la
diffusion (du changement) est essentiellement un processus social. » « Des gens parlant à des gens est toujours la
manière dont les normes du monde changent. »
Anecdote curieuse et révélatrice. Les chirurgiens
résistaient aux antiseptiques. Qu’est-ce qui les a convertis ? « Les chirurgiens se voyaient comme des
combattants, affrontant l’hémorragie à mains nues, ou à peu près. Quelques
pionniers allemands, cependant, formulèrent l’idée que le chirurgien était un
homme de sciences. (…) Il se révéla que le message clé n’était pas comment arrêter
les germes mais comment penser comme un scientifique dans un laboratoire. »
Pour qu’un changement réussisse, il faut le formuler dans le
langage de ceux qui doivent l’appliquer, et leur apporter une façon évidente de
le mettre en œuvre. Et il faut des
moyens importants. Le changement doit avoir pour vecteur des personnes qui font
du « porte à porte ». Qui vont convaincre la population en y mettant
le temps nécessaire. Des personnes en qui l’on a confiance, des « mentors »,
des donneurs d’aide. (N’est-ce pas comme cela que l’instruction s’est répandue ?
grâce aux instituteurs ?)
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