Jadis les entreprises et les Etats dépensaient sans compter. Une bonne idée ne devait-elle pas, fatalement, les enrichir ? D'ailleurs n'était-ce pas le message de Keynes aux Etats : dépensez, cela créera de la croissance ? Mme Merkel ne veut-elle pas nous sortir de cette pensée magique ?
Or, les entreprises disposent d'un outil pour cela. Le contrôle de gestion. Il veut permettre au dirigeant de s'assurer qu'il obtient bien ce qu'il veut. Ou, plus exactement, il lui indique que ses plans ne tournent pas comme il l'avait prévu, et qu'il est temps d'agir.
Je me demande si notre histoire récente ne peut pas s'interpréter comme cela. Essayer de contrôler les conséquences de nos idées, avant qu'elles ne nous nuisent. Apprentissage de la responsabilité ?
(Cette idée m'est venue, notamment, en considérant la vie d'Henri Bouquin, un des inventeurs du contrôle de gestion moderne. C'est en s'adaptant à l'évolution de la société qu'il a produit son oeuvre, me semble-t-il.)
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