mercredi 26 février 2014

Les causes culturelles de l'échec du changement ?

Petit à petit j'ai été amené à étudier les réformes de nos gouvernements successifs. Pourquoi ? Parce que j'avais besoin de renouveler les exemples de mes cours. Le Français n'aime pas qu'on lui parle d'entreprises. 

Comment procédé-je ? Je pars d’études (par exemple Science Po / Harvard). Je compare l’objectif et le résultat. Et je constate l’échec. Pas plus compliqué que pour une entreprise. J’investis tant, ai-je un retour sur investissement ? Exemple type : 35h. Passer de 39 à 35 = 10%, il y a 10% de chômeurs, je vais les ramener à 0. Ou presque, si je tiens compte de pertes en ligne. Or, résultat = 10% ! Rien ne s’est fait. Quasiment tout a été récupéré en gains de productivité par la grande entreprise. (Nous avons fait aussi bien que Schröder disent certaines études.) Mes livres reprennent toutes les grandes réformes, des noyaux durs au pacte de compétitivité. Même résultat.

Sommes-nous dirigés par des incompétents ? Une autre hypothèse. On pense de plus en plus que, si autant de changements ratent dans l’entreprise (cf. les statistiques sur les fusions / acquisitions ou les grands projets informatiques), c’est parce que leur but ultime n’était pas l’intérêt de l’entreprise, mais celui de leur promoteur. Pourquoi n'en serait-il pas de même pour notre gouvernement ? Il fait une réforme pour nous donner le change ? Mais, après moi le déluge, il ne se préoccupe pas de la mise en oeuvre de la dite réforme et de ses conséquences ?

Bref, le jour où la mode ne sera plus à l'égoïsme mais à la solidarité, les changements réussiront ?

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