Si je comprends bien, la création de l'euro a créé des conditions qui ont donné un avantage unique aux banques de l'Ouest (notamment France). Elles avaient intérêt à prêter à l'Est. Résultat : bulle spéculative. Bref, tout le monde est coupable, sans vraiment l'être. Une fois le mouvement enclenché, il devait être quasiment impossible de l'arrêter. Enseignements que j'en tire ?
- Notre cure d'austérité était une mauvaise idée, il aurait mieux valu répartir la réparation de la crise entre débiteurs et créditeurs. Cela aurait été, probablement, dans l'intérêt de tous. En particulier, nos banques doivent aujourd'hui être saturées de comptes douteux, ce qui les empêche de prêter. (Mais elles ne le disent pas.)
- Nous aurions surtout besoin de systèmes qui permettent de détecter le risque de tels phénomènes, de façon à agir tant que nous le pouvons encore.
- Mesurer (empiriquement) la "complexité" du programme. Étalonner l'échelle de mesure par rapport à des programmes connus.
- Pour les programmes complexes, mettre en place un système de suivi par le top management. En effet, ce qui produisait les dérapages était à la fois la non consolidation de "signaux faibles" en un signal d'alarme clair et fort, mais aussi l'incapacité d'agir des responsables du programme, faute de pouvoir. Curieusement, c'est une mesure qui ne coûte rien.
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