L’école du changement anglo-saxonne est basée sur le pragmatisme (cf. Pierce, James et Dewey). Le pragmatisme est à l’origine, notamment, de ce que l’on appelle généralement la systémique en psychologie (cf. Paul Watzlawick et l’école de Palo Alto) ou de la PNL, fréquemment citée.
L’école du changement française a des origines diamétralement opposées. Elle repose sur le principe platonicien selon lequel il existe une vérité, et qu’elle est exclusivement accessible à l’esprit. Opposition entre « raison pure » et « raison pratique ». Changer c’est trouver cette vérité. La seule chose qui puisse empêcher cette vérité de triompher est la résistance au changement de forces des ténèbres (Platon est l’inventeur de l’enfer, qui est réservé à ces porteurs du mal).
SI LE CHANGEMENT C'EST LA CRISE, C'EST LA FAUTE DE PLATON
Depuis Tocqueville, au moins, on constate que cette vision du changement conduit à la crise. Le mal de la France c’est l’exécution, disait Michel Crozier. Or, en termes de changement, le succès est dans l’exécution.
Les techniques de conduite du changement qui ont gagné l’entreprise sont d’origine anglo-saxonne, et ce partout dans le monde. Sauf en France qui, en dépit de ses MBA, continue à être culturellement platonicienne. Autrement dit, par nature, la France manque de techniques de conduite du changement.
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