Entretiens de la Fabrique de l'industrie. Principe de précaution et compétitivité. Un amphi de la Sorbonne.
Il me semble que dans la salle, il y avait deux camps. D'abord celui des industriels (dont le directeur général de l'entreprise que préside le président de la FNSEA), qui regrettaient amèrement l'aversion au risque français. Louis Gallois, que je ne savais pas si combatif, parle de "risque de déclin".
De l'autre, il y a les juristes de la Sorbonne, un journaliste du Monde et des représentants de divers mouvements citoyens, si j'ai bien compris. Ils expliquent que le principe de précaution est bien peu de choses. Donc pas la contrainte que l'on dit. Et il y a d'autres principes dans le droit français, la liberté d'entreprendre notamment, qui permettent d'en prendre le contre-pied. (A ceux qui veulent un "principe d'innovation", il répond : "il y a trop de droit en France".)
Tout le problème vient d'une question de perte de confiance. Tous les circuits d'expertise sont aux mains des entreprises, d'une part. Ensuite, il semblerait que le code minier soit obsolète et rendait impossible toute discussion raisonnable concernant le gaz de schiste. Dans un système aussi déséquilibré, on ne peut pas faire dans le détail. Malheureusement. Mais lorsqu'il y a explication, il y a adhésion.
Finalement, le Français n'est pas adversaire du risque. Seulement, aujourd'hui, il a le sentiment de prendre le risque, et que d'autres tirent les marrons du feu. Jadis le progrès était synonyme de bénéfices, aujourd'hui il l'est de chômage.
Un jeune participant fait observer que les contraintes devraient stimuler la créativité des entrepreneurs...
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