J’ai l’impression que l’on a longtemps pensé que le vote
était l’expression de la volonté générale. Ce qui est curieux, lorsque l’on y
réfléchit. Puisque on nous donne généralement le choix entre la peste et le
choléra.
Variante anglo-saxonne : le prix est l’expression d’un vote démocratique. Les acteurs du
marché votent avec leur argent. Autrement dit, le marché, c’est la réalisation
de la démocratie. Pas besoin de politique. Et ceux qui n’ont pas d’argent ?
Dieu les a jugés indignes de lui.
Pour ma part, il me semble qu’il faut se tourner vers l’anthropologie. Comme les
Pygmées d’Eric Minnaert, périodiquement, une société se trouve dans des
circonstances difficiles. D'où dépression. Dans certains cas, elle se traduit dans les statistiques. Par
exemple, par une envolée des chiffres des suicides (idée de Durkheim). Comme
aujourd’hui, en France. Première expression (inconsciente) de cette volonté générale.
Deuxième étape de son expression : sortez-nous de ce
cauchemar ! Pour ce faire, tout n’est pas possible. C'est la théorie
de Robert Merton. Il y a des moyens acceptables et d’autres non. Cette théorie illustre bien notre situation.
- D’un côté, il y a les milieux financiers. Ils sont « innovateurs » : pour nous sauver, nous devons renoncer à nos valeurs. Notre salut passe par notre destruction !
- Ensuite, il y a notre gouvernement. Il est ritualiste (bien qu’il soit de plus en plus tenté par l’innovation). Il pense que ce qu’il fait est bien. Pas besoin de changer dans ces conditions.
Ce qui nous manque, c’est une solution « conforme » :
un moyen de nous transformer, en respectant nos valeurs. Autrement dit « changer
pour ne pas changer ».
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