"Efforcez vous d'entrer par la porte étroite car la porte large et le chemin spacieux mènent à la perdition et nombreux sont ceux qui y passent mais étroite est la porte et resserrée la voie qui conduisent à la Vie, et il en est peu qui les trouvent." (André Gide, grâce à La cause littéraire.)
J'ai l'impression parfois que depuis 50 ans, nous avons choisi la porte large de la facilité. Un exemple.
L'autre jour Hubert Védrine parlait à France Culture des concessions que l'on pourrait faire, sans dommages, à l'Angleterre pour la retenir dans l'Europe. Il disait que l'on pouvait sacrifier le principe "d'union toujours plus étroite". Cela ne correspondait pas à l'esprit du temps.
Ce qui correspond à l'esprit du temps, c'est le bricolage et la médiocrité à courte vue. L'ère des principes est finie. On liquide ce que nos pères ont fait, sans se demander pourquoi ils l'avaient fait, et quelles seront les conséquences de nos décisions. La paresse intellectuelle, le contentement de soi béat et l'irresponsabilité sont rois. Et il n'y a même plus de débats et de contrepouvoirs.
Mais il ne sert probablement à rien de le regretter, le mouvement est certainement impossible à arrêter. Nous sommes tous comme Mme Merkel : nous conduisons dans le brouillard épais. Suivons le conseil de Dennis Meadows : préparons-nous à la catastrophe en bâtissant notre résilience ?
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