Bergson dit que le temps de la physique n'est pas du temps, mais de l'espace. Il ne se passe rien en mécanique, tout est prévu. Le vrai temps est celui de la vie, de la création imprévisible. Là, il n'y a qu'incertitude, coup de théâtre et suite de big bangs.
Et si c'est ce qu'avait compris Achille et son choix d'une vie courte mais glorieuse ? Une vie glorieuse passe en un éclair, mais elle est pleine d'intensité. Elle est création permanente. (Peut-être ne la regrette-t-on pas, quand elle approche de sa fin, tant les souvenirs heureux assaillent l'esprit ?) La vie longue, "comme un jour sans pain", est interminable parce que vide.
Et si l'on n'avait pas saisi la réelle dimension du temps ?
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