Le harcèlement, c'est l'affaire du "pervers narcissique". Le pervers narcissique est un défi à l'entendement. Ce qu'il fait est inconcevable pour notre culture. C'est un vampire. Il se nourrit de la destruction de l'identité de l'autre. Mais il y a pire : il fait de nous ses comparses ! Non seulement il met la société de son côté, mais il l'entraîne à s'acharner sur sa victime. Tous pervers ! Même la psychiatrie classique est complice ! Elle considère la victime comme masochiste, alors que c'est un altruiste, souvent quelqu'un de doué et de brillant, qui veut contrebalancer par le bien le mal qu'on lui a fait dans son enfance. Elle s'est fait prendre au piège du pervers parce qu'elle a voulu l'aider. Ce piège, c'est l'emprise. Le pervers joue sur une faille de sa victime, qu'elle rend coupable de sa déchéance. Plus elle s'enfonce, plus elle croit que c'est de sa faute ! Le pire, dans cette histoire, il n'y a que du pire ici, est que le pervers n'a besoin que d'un bouc émissaire, il est (exceptionnellement) charmant pour le reste de la société.
Le harcèlement est une "pathologie sociale", au sens de Durkheim. Une société qui permet tout, tolère tout, laisse faire... génère et stimule les comportements déviants, dit l'auteur.
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Certes, mais que faire en attendant que la société reprenne ses esprits ? La victime peut-elle se tirer de l'emprise du pervers ? Cela semble quasi impossible. Il faut qu'elle comprenne qu'elle est une victime, et qu'elle n'est pas en face d'un être humain, mais d'un "vide". La perversion narcissique, comme son nom l'indique, est une perversion de l'estime de soi. Le pervers n'a pas de "soi". Il se nourrit de celui des autres. Deuxième étape : opposer la preuve, la règle, à l'apparence. Par l'analyse des faits, la victime doit mettre au jour la duplicité du pervers, puis utiliser le droit. Cependant, si la transformation de la victime est de son seul ressort, elle ne peut se faire sans aide, extérieure et compatissante, dit l'auteur. Et ce type d'aide est rare.
Certes, mais que faire en attendant que la société reprenne ses esprits ? La victime peut-elle se tirer de l'emprise du pervers ? Cela semble quasi impossible. Il faut qu'elle comprenne qu'elle est une victime, et qu'elle n'est pas en face d'un être humain, mais d'un "vide". La perversion narcissique, comme son nom l'indique, est une perversion de l'estime de soi. Le pervers n'a pas de "soi". Il se nourrit de celui des autres. Deuxième étape : opposer la preuve, la règle, à l'apparence. Par l'analyse des faits, la victime doit mettre au jour la duplicité du pervers, puis utiliser le droit. Cependant, si la transformation de la victime est de son seul ressort, elle ne peut se faire sans aide, extérieure et compatissante, dit l'auteur. Et ce type d'aide est rare.
Comment reconnaître un pervers, sachant qu'il n'a pas son pareil pour nous apparaître en victime ? De même que les vampires n'ont pas d'ombre, il peut être trahi par le fait que, à l'opposé de la véritable victime, il est totalement dénué d'empathie.
(Marie-France Hirigoyen, Le harcèlement moral, Pocket, 1998.
Compléments : la victime, l'emprise, le narcissique.)
Compléments : la victime, l'emprise, le narcissique.)
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