On a tout essayé disait France Culture l'autre jour : les emplois aidés, la baisse des charges, les plates-formes numériques... Le chômage ne bouge pas. Et si le chômage était une caractéristique du système que nous avons construit ? pourrait-on se demander. Nous avons monté une société pour ordinateurs, si bien qu'il n'y a que les hommes d'ordinateur qui peuvent avoir un job. Plus la société repose sur des technologies contre nature, moins il y a d'emplois.
Ce n'est pas tout. La société ENRON est connue pour avoir classé ses personnels. Chaque année, x% d'entre eux étaient jugés mauvais, et supprimés. La pratique est devenue habituelle. Wikipedia anglais disait qu'elle venait des MBA. Effectivement, les MBA vous classent selon une courbe de Gauss, en quatre notes. Cela peut paraître scientifique, mais ça ne l'est pas du tout. Il suffit d'avoir enseigné un peu pour comprendre que les classes ont un comportement collectif. Il y a des effets d'entraînement. Pr exemple, celui qui a compris explique à celui qui n'a pas compris. En outre, l'enseignant joue un rôle déterminant : le tout ou rien est bien plus fréquent que Gauss. D'où vient l'erreur ? De ce que Gauss marche pour les individus, alors qu'une classe est une société. Gauss est éminemment américain. Il reflète une idéologie pour laquelle il y a des bons et des mauvais. Une idéologie qui crée la pauvreté par nature ?
(Par ailleurs, la mission de la technologie est "le gain de productivité". Si, ce qui semble se passer, la quantité produite se stabilise, le gain de productivité se transforme en suppression nette d'emplois.)
(Par ailleurs, la mission de la technologie est "le gain de productivité". Si, ce qui semble se passer, la quantité produite se stabilise, le gain de productivité se transforme en suppression nette d'emplois.)
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