France Culture traversant une période de deuil, j'écoute France Info. Il y a de la vie.
Mais cela m'a fait redécouvrir un phénomène oublié. Le traitement par les médias de masse du drame sordide. Actuellement, c'est l'attentat de Manchester. Hier, il s'agissait d'un crime familial atroce. Il se passe alors quelque-chose de typique : on parle pour ne rien dire. Comme l'information va beaucoup plus vite que l'enquête, il faut meubler les temps morts. Donc on cherche de quoi parler. On interviewe les voisins, les victimes, l'homme qui a vu l'ours, on fait des enquêtes sur la taille de la salle de spectacle, sur tout et n'importe quoi pouvant avoir la moindre relation à l'événement.
Quel peut-être la conséquence de cet acharnement médiatique ? Rendre concret l'événement, abstrait ? Nous communiquer une saine compassion ? C'est, au contraire, une forme de voyeurisme ? Cela fait du sujet, le terrorisme et la fracture sociale, une idée fixe, qui renforce le mal ?...
Cela mériterait une étude.
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